Eva Kaili: la vice-présidente du Parlement européen expulsée par un parti dans le cadre d’une enquête sur la corruption impliquant un pays du Golfe
CNN
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Eva Kaili, l’une des vice-présidentes du Parlement européen, a été expulsée par son parti politique en Grèce dans le cadre d’une enquête pour corruption.
Le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK), l’un des principaux partis d’opposition grecs, a déclaré vendredi dans un communiqué: « Suite aux derniers développements et à l’enquête des autorités belges sur la corruption de fonctionnaires européens, l’eurodéputée Eva Kaili est expulsée du PASOK-Mouvement du changement par décision du président Nikos Androulakis. »
Le groupe politique de Kaili au Parlement européen, l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates, a également annoncé vendredi qu’il suspendait Kaili du groupe avec effet immédiat « en réponse aux enquêtes en cours ».
Cela intervient alors que le procureur fédéral belge a confirmé vendredi à la chaîne de télévision publique belge RTBF que l’un des 14 vice-présidents du parlement avait été interrogé dans le cadre d’une enquête sur la corruption impliquant le Parlement européen et un pays du golfe Persique.
Dans un communiqué, le procureur a déclaré que pendant deux ans, les inspecteurs de la police fédérale belge « soupçonnaient un pays du golfe Persique d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen », selon la RTBF.
La police belge soupçonne le pays d’avoir transféré des « sommes d’argent conséquentes » ou des « cadeaux importants » à des acteurs importants au sein du Parlement européen, selon la RTBF.
Le procureur fédéral n’a pas identifié le vice-président, mais a déclaré qu’il s’agissait de l’une des quatre personnes interrogées pour interrogatoire.
« Parmi les personnes arrêtées (se trouve) un parlementaire européen âgé », a déclaré le procureur.
Bahreïn, l’Iran, l’Irak, le Koweït, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis entourent tous le golfe Persique.
Les perquisitions effectuées dans le cadre de l’enquête ont abouti à la saisie d’environ 600 000 euros (632 000 dollars) en espèces, selon la RTBF. Du matériel informatique et des téléphones ont également été saisis dans le cadre des seize perquisitions qui ont eu lieu dans les régions belges d’Ixelles, Schaerbeek, Crainhem, Forest et Bruxelles.